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Comment s’expatrier ? Choses à savoir avant de s’expatrier

Paris Attitude
| | Lecture : 7 min

On dénombre aujourd’hui environ 1,7 million de Français partis vivre à l’étranger. Qu’il s’agisse d’une nouvelle expérience professionnelle ou d’un choix de longue durée pour la retraite notamment, l’expatriation attire de plus en plus de personnes. Cependant, s’expatrier ne s’improvise pas. Bien préparer son départ et effectuer en amont certaines démarches reste la clé d’une expatriation réussie. Comment s’expatrier ? Découvrez les Conseils de Paris Attitude pour les candidats au départ !

Partir en connaissance de cause

S’expatrier représente dans la majorité des cas un virage important d’un point du vue à la fois professionnel et personnel. Nous vous conseillons donc de bien vous renseigner sur les conditions de vie dans le pays d’accueil, surtout si vous partez avec conjoint et enfants. S’expatrier peut vite tourner au cauchemar si elle est mal vécue et peut obliger à rentrer prématurément. N’hésitez pas à faire un voyage de repérage en famille avant votre expatriation ce qui permettra de mieux appréhender votre futur pays d’accueil, de limiter l’impact du choc culturel, de faciliter votre intégration ou éventuellement de vous faire changer d’avis avant qu’il ne soit trop tard. Pensez également à entrer en contact avec des communautés d’expatriés. Avant de partir vous installer à l’étranger, mettez-vous en condition !

Votre décision de partir est prise ? Commencez par apprendre la langue

La dimension culturelle de l’expatriation n’est pas à négliger. S’expatrier signifie souvent partir vivre dans un pays dont la langue est différente de sa langue d’origine. Il est vivement recommandé d’en apprendre au minimum quelques rudiments ne serait-ce que pour faciliter les procédures administratives, les courses, les urgences médicales et faire des rencontres qui vous permettront de mieux vous insérer dans la vie locale, de trouver vos marques et vous intégrer plus rapidement. Cette base ne pourra qu’être améliorée avec le temps, une fois en immersion.

D’une manière générale, organiser son installation à l’étranger, dans son aspect pratique, nécessite certains préparatifs : formalités administratives, organisation du déménagement international, choix d’un établissement scolaire pour les enfants et inscriptions… Avant le départ, pour partir serein et être en mesure de faire face aux imprévus, choisissez une assurance expatrié.

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Réglez votre situation bancaire

La conservation d’un compte bancaire ou d’un Plan d’Epargne logement (PEL) ne fait l’objet d’aucune restriction pour les personnes partant vivre à l’étranger. En revanche certains placements sont uniquement destinés aux personnes résidentes en France. C’est le cas des Livret Jeune, Livret A, Livret de développement durable, Plan d’Epargne en Action ou Livret d’Epargne Populaire. Vous devrez les clôturer avant votre départ pour l’étranger.

Impôts : Déterminez votre résidence fiscale avant le départ

Le changement du domicile fiscal n’est pas obligatoire. Vous devrez toutefois déterminer expressément avant de partir votre résidence fiscale.

Si vous êtes propriétaire en France ou si vous percevez des revenus d’une source française, vous continuerez de déclarer en France vos revenus perçus en France et à l’étranger.

En revanche, si votre activité professionnelle se déroule exclusivement dans votre pays d’accueil vous ne paierez pas d’impôts en France.

Pensez à vous renseigner sur l’existence éventuelle d’une convention bilatérale pour éviter une double imposition entre la France et votre nouveau pays d’accueil.

La couverture sociale

Vous pouvez, en tant qu’expatrié, prétendre à une couverture sociale complète en vous assurant de vous-même auprès d’organismes publics, para-publics ou privés. Le point sur vos différents droits et les formalités à accomplir.

Pour tout ce qui concerne la maladie, la maternité, l’invalidité, les accidents du travail et les maladies professionnelles, trois possibilités se présentent :

1 – Si vous partez travailler dans un pays signataire d’une convention bilatérale avec la France, vous bénéficierez des mêmes prestations que les assurés du pays d’accueil. Vous trouverez la liste des pays signataires sur le site du Centre des liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale (Cleiss, www.cleiss.fr).

2 – Si vous partez travailler dans un pays ou aucun accord n’a été conclu ou dont la protection sociale est insuffisante, vous avez la possibilité d’adhérer à la Caisse des Français de l’étranger (CFE, www.cfe.fr), un régime réservé aux expatriés. Vous pouvez aussi adhérer auprès d’une compagnie privée.

3 – Si vous partez travailler dans un pays membre de l’Union Européenne vous pouvez utiliser votre carte européenne d’assurance maladie qui vous assure pendant 2 ans (à compter de sa date d’émission) un accès direct aux systèmes de santé public dans le pays de séjour, sans aucune démarche préalable. Cette carte vous couvre en cas de maladies, de grossesse et pour l’accouchement. Les prestations sont fournies sur présentation de la carte dans les mêmes conditions (modalités, tarifs) que pour les assurés du pays d’accueil.

Organisez votre retraite

1 – Si vous travaillez à l’étranger pour le compte d’une entreprise implantée sur le territoire français, vous serez maintenu dans le régime de protection sociale français. Dans ce cas vous continuez de cotiser en France même pendant le temps passé à l’étranger et bénéficierez des mêmes droits que n’importe quel salarié français.

2 – Si vous travaillez à l’étranger pour le compte d’une entreprise locale, vous cessez (en principe) de cotiser auprès du système français et dépendrez des caisses de retraite de votre pays d’accueil. Vous serez soumis au régime local d’assurance retraite et ne bénéficierez plus de la sécurité sociale ou des caisses nationales. Cependant, il existe dans ce cas, deux possibilités :

Cas 1 : Vous partez travailler pour une entreprise siégeant dans un état membre de l’Union Européenne, en Suisse ou dans un pays hors UE mais signataire d’une convention avec la France. Vous cumulerez les droits pour les périodes travaillées en France et dans le pays d’expatriation.

Cas 2 : Vous partez travailler pour une entreprise siégeant hors de la zone UE dans un pays non signataire d’une convention avec la France. Vous serez assujetti au régime local obligatoire et votre retraite sera calculée sur la base de votre seule carrière en France. Pour bénéficier d’un régime de retraite de base complet si vous êtes expatrié hors de l’Europe, vous pouvez en plus adhérer à l’assurance vieillesse des Français de l’Etranger (CFE) un organisme qui assure la continuité avec le système français. La cotisation est plus élevée qu’en France car elle couvre l’équivalent de la part patronale et salariale en France mais vous permet d’assurer vos arrières. En 2016, 44 % des expatriés français ont cotisé à un dispositif de retraite en plus du régime local obligatoire.

Renseignez-vous auprès du Centre de liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale (Cleiss) ou de la Caisse des Français de l’étranger (CFE).

L’assurance chômage

Dans ce cas aussi, vos droits en tant qu’expatrié dépendront du pays d’accueil.

1 – Si vous partez travailler dans un pays de l’Espace Economique Européen vous bénéficierez de la coordination des régimes ce qui veut dire qu’en cas de perte d’emploi, la période d’activité à l’étranger comptera pour le calcul de vos droits à condition d’avoir exercé au moins un jour en France à votre retour.

2 – Si vous partez travailler hors de cette zone, vos droits aux allocations chômage dépendront du lieu d’implantation de votre entreprise. Si son siège est enregistré en France, votre employeur est tenu de vous inscrire à Pôle Emploi Services, la caisse de chômage des expatriés.

S’il s’agit d’une entreprise étrangère, l’affiliation reste facultative (et peut donc faire partie de la négociation). A défaut d’accord, vous devrez vous inscrire vous-même à la caisse de chômage des expatriés dans l’année suivant votre prise de fonctions à l’étranger.

Qu’en sera-t-il de vos allocations familiales ?

La législation française en matière de prestations familiales exige une condition de résidence stable et régulière en France, à la fois des enfants qui ouvrent droit à ces prestations et des personnes qui ont la charge effective de ces enfants. En d’autres termes, ces prestations ne peuvent, en application de cette seule législation interne, être valables pour les personnes expatriées.

Seuls les salariés détachés qui relèvent toujours du régime français pourront continuer à percevoir les allocations familiales. Dans le cadre d’une expatriation au sein de l’UE, vous pouvez toutefois prétendre à certaines prestations locales. Vous devrez pour cela vous renseigner dans votre pays d’accueil.

En résumé : Si vous partez en tant qu’expatrié à l’étranger dans un pays qui n’est pas lié à la France par un accord de sécurité sociale, n’oubliez pas de prévenir de votre départ tous les organismes vous servant des prestations. Cela évitera que vous soient versées puis réclamées par la suite des prestations auxquelles vous n’avez plus droit.

S’expatrier avec son conjoint

Suivre son partenaire ou conjoint à l’étranger est une décision importante pouvant affecter la vie et la carrière de la personne accompagnante. En général ce sont souvent les femmes qui suivent leur conjoint bien qu’aujourd’hui la tendance s’inverse.

D’un point de vue carrière professionnelle, l’expatriation implique souvent que le conjoint mette sa propre carrière en veille pour plusieurs raisons, comme le permis de travail difficile à obtenir, la reconnaissance des compétences professionnelles et la langue.

Si vous êtes expatrié dans un pays membre de l’Union Européenne, votre conjoint pourra sans problème obtenir un permis de travail. En revanche certains pays n’autorisent pas le travail du conjoint qui doit entreprendre des démarches lourdes et jamais garanties pour exercer. Ces démarches valent surtout la peine dans le cas d’une expatriation définitive.

Dans le cas où le conjoint ne peut travailler en expatriation, il est important qu’il prévoie avant son départ de participer à des activités qui lui permettront de se bâtir des contacts sociaux et de se sentir valorisé.

S’expatrier en famille avec des enfants

Rien ne vous oblige à choisir un établissement d’enseignement français pour scolariser vos enfants à l’étranger, bien que ce soit un moyen sûr de leur garantir une scolarité semblable à celle qu’ils auraient reçue s’ils étaient restés en France.

Ces établissements scolaires français (primaires, secondaires, universitaires) établis hors de l’Hexagone doivent respecter les programmes applicables en France et préparer aux examens et diplômes français (Brevet des Collèges et Baccalauréat notamment). Ils sont agréés par les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Ce qu’il faut savoir :

La scolarisation dans un établissement français à l’étranger est chère et augmente chaque année. Il existe également des écarts très importants en fonction des pays et des établissements. A titre indicatif la scolarisation d’un collégien qui vous coûtera plus de 1000 € par an à Londres vous reviendra à un peu plus de 5 000 € à Nairobi et plus de 19 500 € à San Francisco ! A ces frais s’ajoutent aussi des dépenses additionnelles comme les frais de livres, d’inscription aux examens…

Pensez aux aides !

L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) accorde des aides aux élèves français inscrits dans un établissement français à l’étranger. Ce soutien financier est accordé sous conditions de ressources sous réserve que votre enfant soit :

– Français
– Agé de 3 ans ou plus
– Réside à l’étranger avec au moins l’un de ses parents
– Soit inscrit dans un établissement homologué par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
– Soit inscrit au registre mondial des Français établis hors de France,

Une demande de bourse n’est valable que pour l’année en cours. Vous devrez donc chaque année renouveler votre demande.

Ces quelques conseils vous permettront, nous l’espérons, d’anticiper et d’organiser votre départ plus sereinement. N’oubliez pas qu’une fois sur place, le succès d’une expatriation repose aussi sur d’autres facteurs comme l’adaptation culturelle, l’épanouissement du conjoint ou la bonne intégration dans la vie communautaire ou locale.

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